En trois mois de gouvernance, l’IFEC, à la tête du Conseil national, a réussi à démontrer son absence totale de vision et de stratégie face aux grands défis que doit affronter notre profession.

En trois mois de gouvernance, l’IFEC, à la tête du Conseil national, a réussi à démontrer son absence totale de vision et de stratégie face aux grands défis que doit affronter notre profession.
En octobre 2024, nous avions largement défendu et porté l’idée d’inscrire notre profession au cœur de la réforme sur la facture électronique, afin d’éviter la mainmise des néo-banques et de bénéficier des gains de productivité de la réforme en proposant une PDP gratuite, sur la base d’un modèle freemium.
L’IFEC nous explique que les éditeurs sont contre (!) et que les entreprises sont inquiètes de l’exploitation future des données (comme si le Conseil national allait exploiter les données à l’insu des utilisateurs !).
Résultat : l’IFEC abandonne le projet de PDP freemium du Conseil national, ce qui provoque immédiatement, comme nous l’avions anticipé, un projet de report à 2027 et 2028 de la facture électronique (amendement adopté lundi 24 mars à l’Assemblée nationale en commission spéciale) faute d’offre gratuite pour les TPE.
Au-delà de l’objectif visant à sécuriser le calendrier en évitant de donner des arguments aux partisans d’un report, la mise à disposition d’une PDP gratuite pour les TPE en mode freemium permettait d’inscrire le Conseil national comme un opérateur incontournable, au cœur des flux. Un choix politique, économique et d’influence pour notre profession.
Il est encore temps de faire de la FE un atout pour notre profession, mais pour cela, l’IFEC, arrivé minoritaire aux dernières élections, devrait ouvrir sa gouvernance pour enrichir sa réflexion… Les enjeux sont trop importants pour écarter les représentants de 60% des confrères !