Créer une agence de notation qui évaluera les éditeurs de la profession en fonction d’un référentiel définissant les standards de qualité.

En détail :

La création d’outils propres à la profession semble illusoire de par les moyens nécessaires et correspond à une vision d’un souverainisme économique désuet.
Les difficultés que rencontrent aujourd’hui les cabinets dans leurs relations avec les éditeurs sont révélatrices d’un fonctionnement défectueux du marché. En se référant à la théorie de la concurrence pure et parfaite, le respect des conditions nécessaires à un fonctionnement du marché ne semblent pas réunies : atomicité du marché (aujourd’hui, nous sommes sur un marché oligopolistique avec un nombre limité d’éditeurs), l’homogénéité des produits (aujourd’hui, le basculement d’un logiciel vers un autre est rendu laborieux, chacun ayant sa propre structuration), ou encore la transparence de l’information (aujourd’hui, il y a une opacité des éditeurs dans leur politique commerciale, tarifaire ou encore de gestion de la données).
Un référentiel de pratiques « qualité » serait défini par des consultants experts dans leurs domaines. Ce référentiel portera sur les aspects suivants :

  • Propriété et exploitation des données ;
  • Loyauté et non-sollicitation des clients ;
  • Politique tarifaire stable et engagements limités
  • Portabilité des données et interopérabilité des solutions : chaque éditeur devrait prévoir dans ses développements des facilitées d’entrées/sorties ;
  • Continuité d’exploitation et protection des données.

Sur la base de ce qui existe sur les marchés financiers (Standard & Poor’s (S&P), Moody’s, Fitch Ratings), une agence de notation serait chargée d’auditer à fréquence régulière chaque solution du marché, et d’attribuer une note. Ces notes seraient diffusées largement auprès de la profession, et pourraient par exemple conditionner le droit d’avoir un stand au congrès de l’Ordre des experts-comptables.

Objectifs de la proposition :
  • Rétablir les conditions de fonctionnement du marché.
  • Rendre les cabinets indépendants des éditeurs en fluidifiant les changements de logiciels.
  • Mettre en avant les éditeurs les plus conformes au référentiel de qualité défini par l’Ordre.

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