Le soutien du président

Le soutien du président

Gilles BÖSIGER

Ces douze derniers mois ont été riches en émotions pour la profession de commissaire aux comptes.

Encore traumatisée par la loi PACTE dont les effets sur le nombre de mandats se poursuivent toujours, la profession a subi une nouvelle hausse des seuils en février dernier adoptée par simple décret ministériel. Cette hausse, négociée en catimini par la CNCC avec la chancellerie, était censée nous préserver d’une loi de simplification portée par Bercy pour qui la suppression des CAC semble plus facile à envisager qu’un dégraissement du « mammouth » qu’est l’Etat.

Manque de réussite pour la CNCC qui, soyons honnêtes, ne pouvait pas anticiper la dissolution de l’Assemblée nationale 4 mois plus tard et l’abandon probable de la loi simplification. Pis, dès le mois de mars, Bercy s’estimait non-tenu par l’accord secret conclu avec le Garde des Sceaux, et envisageait une seconde hausse faramineuse des seuils
(+ 50 % !), avortée pour partie importante grâce à l’intervention de Cécile de Saint-Michel, présidente du CNOEC, appelée au secours par son homologue de la CNCC.

L’autre actualité de la profession, c’est évidemment la CSRD. Cette directive, symbole parfait de la technocratie européenne, s’invite dans les grosses PME dès l’année prochaine. Le temps est donc court pour se former, et surtout se faire habiliter, car être CAC ne suffit pas. Moyennant une formation de 90 heures, la clause du grand-père permet de s’inscrire sur la liste « verte » de la H2A.
Le marché de la durabilité est identifié comme une manne financière significative. Les géants de l’audit prévoient ainsi que le chiffre d’affaires de l’audit durabilité sera supérieur à celui de l’audit financier d’ici cinq ans.
Reste à savoir qui ramassera la mise.

Du 16 au 30 septembre prochain, Ensemble pour agir sollicitera vos scrutins pour reconduire notre mandature à la tête de la Compagnie régionale des commissaires aux comptes de Paris. Les nombreuses actions menées depuis quatre années pour vous proposer des actions de formations et des outils sont un bilan dont nous sommes fiers et que nous souhaitons poursuivre sous la présidence de Camille Boivin.

Notre engagement, vous le connaissez, c’est de permettre aux confrères libéraux de pouvoir maintenir et développer une activité de commissaire aux comptes, en les accompagnant dans la jungle d’une réglementation qui ne cesse de s’épaissir et en servant d’intermédiaire respectueux mais sans langue de bois avec notre autorité de tutelle, la H2A. Grand ou petit, durable ou financer, demain, tous commissaires aux comptes !

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