Édito
Une CRCC en action ! !
Édito
Une CRCC en action ! !
Camille BOIVIN
Force est de constater que la CNCC n’oeuvre pas toujours dans l’intérêt de tous ses membres. Rien d’étonnant pour une institution nationale aux mains des grands réseaux grâce à la création par la loi Pacte du « collège EIP » qui regroupe 25 % des confrères dont les votes sont surpondérés pour l’élection du Conseil National de la CNCC.
La compagnie régionale de Paris, première CRCC de France, doit porter une autre voix au sein du Conseil National et dans ses prises de position pour défendre l’intérêt des professionnels indépendants, rudement mis à l’épreuve par le vote de la loi Pacte et par le nouveau rehaussement des seuils, en février dernier.
A la suite des dernières élections législatives, la profession apparaît provisoirement épargnée par la 3ème hausse des seuils annoncés à 15 M€ de CA et 7,5 M€ de total bilan, ainsi que par la menace de suppression de certaines missions légales à caractère exceptionnel confiées aux CAC avec la « division par deux » du nombre d’articles du Code de commerce souhaitée par Bercy.
Pour autant, ne doutons pas que ces attaques de la profession puissent revenir lors des années à venir.
De même, la révision de la réforme européenne de l’audit prévue dans un horizon court nécessitera un lobbying de la part de la profession, ne serait-ce que pour défendre le co-commissariat aux comptes, une spécificité française remise en cause par les grands réseaux et dont la CNCC ne semble faire que peu de cas.
En matière de CSRD, après que les Bigs et Mazars aient été choisis pour l’intégralité des audits de durabilité des sociétés du CAC40, le risque apparaît que les nouvelles missions soient dévolues aux seuls grands cabinets. Il est indispensable que ces nouvelles missions puissent bénéficier à toute la profession, et pas uniquement à certains.
Pour préserver les intérêts de nos membres, nous entendons porter la voix des professionnels indépendants. C’est le sens de nos propositions dont vous retrouverez le détail en dernière page.
A titre d’exemple, nous proposons de supprimer la norme ALPE (NEP 911) qui limite nos mandats à trois exercices et qui exige l’établissement d’un rapport sur les risques financiers, comptables et de gestion dont le contenu ne laisse pas d’interroger. Cette mission, souvent subie par les confrères, n’a pas su faire ses preuves ni permis de préserver nos mandats. Il serait temps d’enfin mettre en place un audit adapté, plutôt que proportionné, pour les PME.
Défendre les intérêts de nos membres, porter des propositions nouvelles, proposer des formations adaptées et de qualité, donner les moyens matériels à nos confrères de s’emparer de nouvelles missions, voilà l’ambition de la liste que j’ai l’honneur de conduire.
Bon vote à tous
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